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Récit d'un périple en Tasmanie

29 novembre 2009

Deux semaines pour découvrir l'Ouest de l'Australie


Journée spéciale, c’est le moment de penser à faire son rapport. Le stage étant fini depuis 3 jours, le WE étant bien rempli, il va peut être falloir penser à travailler! Gros coup de bourre pour avancer ce maudit rapport…avant de retrouver Jérémy et mettre les voiles sur Brisbane ou on doit aller passer la nuit chez Matu, une ancienne Erasmus rencontrée en Allemagne ! La carte à bord nous présente tous les délices proposés par la compagnie Virgin dont un Johny Walker… Tu prends l’apérot Jé ?

avion_tonneau

23h : Arrivée à l’aéroport et rencontre avec Youri « la Mimolette » pour partager le taxi entre l’aéroport et Brisbane en direction de Melbourne Street. Retrouvailles avec Mathilde, qui, au passage nous a préparé un bon gâteau…On est le 20 Août et c’est mon anniversaire ! Merci !


Mardi 21: Lever matinal avec Jé. Après un rapide check-up sur le site des agences de locations, nous décidons finalement de nous rendre chez Avis où là, une jolie Ferrari nous attendait. Aussi, si vous avez le temps, n’hésitez pas à emprunter l’itinéraire « tourist » dans les terres, c’est magnifique. On prend la route direction le Nord ou l’on nous promet du beau temps. Destination : Frazer Island et Harvey Bay pour trouver une agence et réserver le bateau. C’est en fait moins cher de venir directement plutôt que de tout booker sur internet.

L’une des particularités du coin, et vérifié sur Frazer Island et que les déplacements en auto se font uniquement à bord d’engins tout terrain. L’île est entièrement desservie par des chemins de sable, le bitume est inexistant. Les pistes là-bas ne sont praticables qu’avec des véhicules tout terrain.


Mercredi: Rendez-vous prévu le matin de bonne heure ou nous prendrons un bateau qui nous conduira jusqu’à Frazer Island. Pas de chance, les conditions météo sont déplorable et on nous annonce qu’un gros orage est à venir….Pas cool. Les organisateurs décident alors de modifier la boucle et nous commerceront par visiter les bords de plages en priorités. La visite se fait à bord d’un bus 4X4 conduit par Phil qui sera notre guide durant toute la balade. Des compagnies proposent mettent en location des 4X4 mais une licence, qu’il est également possible d’obtenir moyennant $60 AUS sur place est exigée.

Visite sur la plage : Superbe sentiment, alors que l’on déboule sur cette étendue. On se croit vraiment en plein Paris-Dakar le jour de l’arrivée sur le lac Rose. On roule à même les vagues, on s’enlise dans des bands de sable humides, ça secoue, la beauté du paysage nous fait vibrer… Le concept de visite en lui-même reste fun, mais il devient moins amusant lorsque l’organisateur se gare sur un band de sable, au bord d’une mer déchainée et vous annonce que le bus est temporairement stoppé sur le bord de la plage et qu’un autres bus vient à notre rencontre pour nous récupérer! A ce moment là, nous sommes sur le chemin du retour. Les conditions climatiques (pluie et humidité) ont alourdi le sable entrainant une surchauffe du moteur, rendant l’arrêt obligatoire. S’en suit une pause de 30 minutes le bord de la plage. On attend l’assistance, au passage le chauffeur, un local, nous confit qu’une année, un de leur bus avait malheureusement était rendu à la mer dans des conditions similaires, pas très rassurant tout de même…

Après-midi un peu « blues ». Il pleut, il pleut …et il pleut. Passage rapide à « Central station », puis marche d’une demi-heure avec présentation de la flore environnante. Au retour, on apprendra que c’est sur Frazer Island que le Captain Cook, ce navigateur qui trouva l’Australie, passera les derniers moments de sa vie attaqué par les habitants du coin (aborigènes) et assassiné de manière sauvage (« killed by sauvages »). Ce fut une visite instructive, dommage pour la pluie. On apprend également que l’île recense plusieurs espèces de serpents dont 5 parmi les plus redoutable au monde et dont la morsure vous laisserait moins de 2 minutes à vivre.

Retour sur Main Island. Grasse mat’ avec Jé dans la Hyundai…on dort tellement bien !


Samedi 25: Arrivée aux Whitsundays en milieu d’après midi avec pas mal de retard. On a rencontré quelques petits soucis à l’aéroport où on nous annonce qu’il n’y a pas d’avion chez Jetstar. On récupère la valise direction Airly Island, en bus, en chemin, on peut voir des champs de cannes à sucre à perte de vue. On aperçoit enfin le soleil (nous sommes au niveau du Tropique du Capricorne).

 

Vendredi: Journée chez Mathilde et soirées dans un des nombreux pubs de Melbourne Street avant de s’aventurer en centre ville. C’est Shawn, son colloque Irlandais, qui mène le bal. Encore une soirée arrosée.

Tentative d’aller travailler en tant que volontaire sur un bateau assurant des croisières courtes durées dans les archipels environnantes. En discutant avec une canadienne, j’apprends qu’il est possible de voyager pour pas cher à travers les îles des Whitsundays. C’est tout simple : il suffit de s’inscrire sur des listes de volontaires et là on vous propose de travailler pour le compte d’un équipage sur un bateau. On vous nourrit et on vous loge en échange de vos services (plonge, ménage). C’est l’occasion idéale pour voyager à moindre coût. Seulement en période creuse cela devient moins évident. On fera donc le tour de l’île en mode touriste.


Dimanche: Lever et promenade sur… et petit déjeuner dans une crique. On lève les yeux face à la mer, le spectacle est magnifique. Toutes les îles au loin.

Après-midi farniente sur les bords de la piscine et attention aux coups de soleil. Au soir, on se motive un poil pour sortir au BEACHES Pubs, le pub du backpacker dans lequel je vais rester durant quelques jours. Il faut dire qu’à ce moment là Jérémy à regagner Sydney et que je voyage en solo. J’enfile mon maillot de rugby de Newport (made in UK) et nous voilà parti. Après une ou deux bières, un gars vient s’asseoir à ma table et engage la conversation : « Hey mate , how are you going ? » Le mec me demande ensuite si je suis de Newport, je lui réponds non, juste de Nounac. Ce type venait en fait de Swansea au Pays de Galles, non loin de Cardiff. Hasard ! Ce soir là France rencontre le Pays de Galles, seulement avec le décalage horaire le match sera retransmis à 2 heures du matin heure locale. Il faudra donc trouver autre chose.

La soirée continue quand 2 OZ Boys du coin, Caims et son pote « Born in Queensland » se pointent. Visiblement, on repère remarque facilement que je ne suis pas d’ici et gentiment on commence à aborder de bonnes conversations d’hommes… On dirait que le ton de la soirée est donné. Les gars sont sympa et proposent d’aller ailleurs. « No worries guys ».

On arrive au Morocco, un pub sympa mais très peu de monde pour le moment. Juste deux charmantes blondes assises à une table et prennent un verre. Les deux OZ me lancent le premier défi de la soirée : « et si tu allais les chercher ? »


Lundi: Lever 8h…ça fait que 4 heures de sommeil ça !? Aujourd’hui c’est visite en bateau dans les îles. Au programme, passage vers Hook Island, Border Island et déjeuner sur l’une des plages les plus belles au monde : Whitehaven Beach. C’est tout simplement IN-CROYABLE. Tout est beau, le paysage est idyllique. On aimerait de passer sa vie ici. Ce lunch aura laissé un souvenir impérissable mais la visite continue et l’on doit bientôt y aller.

A la prochaine étape, le guide nous laissera dans une baie où une session plongée s’impose. A nous les coraux et autres espèces maritimes toutes plus étonnantes les unes que les autres. Rencontre avec ces habitants locaux qui semblent habitués et nager en toute quiétude.


Mardi: Journée carte à Airly Beach. Il pleut encore. Passage rapide à la réception le temps de comprendre qu’à Airly il n’y a pas de plages et que si on espère en trouver une il faut faire au minimum 60 km. Moment propice pour rédiger mes 15 cartes postales.


Mercredi
: Rien de spécial si ce n’est que c’est le jour du départ. Retour sur Sydney en passant par Brisbane. L’avion sera retardé, le temps de faire un tour au travers des magasins de l’aéroport à la recherche de l’objet insolite à ramener. Uhn, ce chapeau de paille fera l’affaire, énorme ! 30 boxes quand même.

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25 février 2009

Voyage au bout du monde


Après quelques semaines passées au sein d’une entreprise sur Sydney, je décide de prendre sac à dos et passeport pour rejoindre cette île au Sud Est de l’Australie le temps d’un week end. Récit…

 

Arrivée Jeudi en début de soirée, après une semaine de boulot raccourcie, je saute dans le train qui me conduit en direction l’aéroport domestique de Sydney. Arrivée prévue à Hobart, capitale de la Tasmanie, une heure plus tard où là, première surprise, le temps s’est effectivement refroidit : 12 degrés au lieu des 22 initiaux et un temps pluvieux, pour ne pas dire digne d'un climat Breton.

Je récupère la voiture, une splendide « Getz » qui allait me servir de  mobile home durant le séjour. On entame les premiers kilomètres. Destination : Unknown.

Le jour commence peu à peu à tomber et je décide alors de quitter la route et m’enfoncer dans un chemin en terre, pensant pouvoir trouver un coin en recul pour passer la nuit. Après quelques minutes passées à chercher, j’entreprends de faire demi-tour et rejoindre la route voyant que le lieu n’allait guère convenir.

A ce moment là, la nuit est déjà tombée sur la Tasmanie et je continue donc paisiblement mon chemin jusqu’à un prochain endroit propice. Ce début de soirée est calme, en fait je ne croise personne sur la route pendant sur plusieurs kilomètres. [NB : J’habite à ce moment là en plein centre de Sydney depuis plusieurs semaines].

J’aperçois enfin au loin les lueurs de la première voiture, qui, au fur et à mesure se rapproche, et, semble ralentir pour finalement s’arrêter au beau milieu de la route. Je suis à ce moment là immobilisé nez-à-nez avec l’autre voiture arrivant en contre-sens. Le conducteur d’en face,  dans un calme olympien recule de quelques mettre, puis me contourne ….par ma gauche… le temps pour moi de réaliser que… je suis moi-même assis à droite dans l’habitacle et du mauvais côté de la route ; (

La Tasmanie est un état de l’Australie ou les règles de circulation restent les même : on roule… à gauche !

 

Nuit : Première familiarisation avec la banquette arrière de la Hyundai.

 

Vendredi matin : Je me réveille peu à peu, il fait froid dans la voiture et le ciel est désespérément gris. Le séjour aurait pu mieux commencer.  Je décide de reprendre la direction d’Hobart pour prendre mon déjeuner. En chemin, je ne croise que très peu de monde et la ville semble déserte. Au passage, les quelques habitants croisés, ces habitations basses me font prendre conscience qu’on est bien loin des strass et des paillettes de Sydney.

Tassie_Middle_of_Nowhere

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Je décide de continuer mon voyage en direction de Lauceston, seconde ville de Tasmanie située au Nord de l’île. J’entame une boucle jusque là avant de redescendre jusqu’à Hobart en empruntant les routes longeant la East Coast. Chemin faisant je prévois de faire une halte aux quelques villages qui se présenteront le long de la route pour prendre quelques clichés.

Une fois arrivée à la seconde ville étape, je m’accorde une petite séance sieste dans un jardin botanique avant de me diriger vers le vieux port.

 

Samedi : On reprend la route direction Greeus Bench/ Beauty Point où là le trajet se fera de nuit. Dommage, la météo commençait à s’améliorer. L’autre petit souci est que, comme tout road trip nocturne en milieu rural, on n’est pas à l’abri de trouver des animaux sur la route, seulement dans notre campagne française, on ne croisera jamais de kangourous ! On en aperçoit fréquemment renversés sur le bord des routes car beaucoup d’entre eux se font percuter pendant la nuit. N’avez-vous jamais remarqué ces énormes protections parant les trucks ? Une collision avec l’une de ces espèces peut lourdement endommager votre véhicule. Ce qu’il peut être utile savoir avant de naviguer en Tasmanie, c’est que l’île, à l’image de la Main Island est très peu peuplée. La prudence est donc de rigueur.

Dimanche : On entame déjà la descente via la East Coast en fin d’après-midi. La journée aura été dans son ensemble spectaculaire. Passage obligé à Diamond Island où je fais la rencontre avec différentes espèces vivantes ici.

Les distances qui séparent les villes sont assez importantes et laissent inconsciemment présager qu’une fois arrivé à la prochaine ville étape, on sera dans une ville où l’on devrait trouver tout ce dont on a besoin. Ces villes sont en fait des villages où il n’y a parfois qu’une petite épicerie, dans le meilleur des cas un hôtel et éventuellement une station essence. J’avais pourtant apporté mon Lonely Planet qui doit visiblement donner le recensement des villes en pleine saison ! Niveau ravitaillement, il est bien de s’assurer d’avoir fait le plein sil l’on envisage de voyage de nuit : toutes les stations ne prennent pas la (master)card.

 

Espèces animales : L’île recense une très grande variété d’espèces animales dont certaines ne peuvent être aperçue nulle part ailleurs. Cela va des serpents (certains parmi les plus dangereux au monde peuvent tuer un homme en moins de 5 minutes, effrayant).

Petit Déjeuner sur le coup des 10 heures dans une magnifique réserve animale avant la visite des jardins. L’occasion pour moi d’approcher les fameux Diables de Tasmanie « Tasmanian Devils » espèce en voie de disparition. On en recensait environ 100 000 il y a encore 5 ans. Il n’en resterait plus qu’entre 20 et 30 000 au moment de la visite et l’espèce devrait disparaitre d’ici 5 à 10 ans selon les spécialistes. Les Diables de Tasmanie meurent en grand nombre à cause des malformations cancéreuses à la tête en partie favorisées par un trou au niveau de la couche d’ozone au-dessus du Sud Est de l’Australie. Le voyage prend alors toute son importance car bien vite on comprend qu’on fait parti de ceux qui auront eut la chance d’en voir.

On trouve des diables à l’allure sympathique mais plutôt voraces en réalité : ce sont en fait des carnassiers, amateurs de viande fraîche. Petite promenade sur Diamond Island où là des pingouins se tape une marrade…Mais dans quel monde suis-je tombé ?

Tasmanian_Devils2Kangaroo

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Le soir, changement de décor: retour sur Hobart et sortie dans la boîte apparemment branchée du coin : L’ISO, à 2 pas du port d’Hobart. Je suis à ce moment seul. A l’entrée le videur regarde ma carte d’identité et la tourne dans tous les sens : apparemment, on ne voit pas des français très souvent! En tout cas, on ne manquera pas de goûter la boisson qui ici aussi connait un fort succès : le Whisky-Coca.

01:30 AM. S’en suit une ascension vertigineuse du mont Wellington (toujours au volant de ma Hyundai Getz) surplombant la capitale Tasmanienne où je passerai finalement la nuit. Nous arriveront à 4000 pieds d’altitude et le vent souffle très fort!

 

Lundi au lever du jour: Peu à peu les rayons de l’aurore envahit mon logement de fortune et me réveille. Il est 6:15 AM et le soleil n’est pas encore levé. Je décide d’aller jusqu’au point d’observation, le « Pinnacle Point ». Là, deux personnes un père et sa fille venus pour admirer le lever de soleil. On sympathise, cet Australien a apparemment bourlingué dans sa jeunesse et me raconte quelques anecdotes de son périple en France et à travers l’Europe. Vers 6:30 on aperçoit les premières lueurs du soleil sur Hobart où l’on distingue peu à peu les couleurs du lagon tranchant avec le sable blanc de la plage : le spectacle va durer en tout 1h30 et ces prochains instants sont à couper le souffle.

Sunset

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Je décide de revenir sur Hobart et prendre un bon petit déjeuner en faisant un rapide passage sur la rue Salamanca célèbre pour ces marchés en pleine saison…Oui, à ce moment là, nous sommes à Pâques et ce n’est pas la saison la plus animée, on entre dans l’automne. S’en suit une sieste dans un jardin d’Hobart avant de regagner l’aéroport.

On a souvent coutume de comparer la Tasmanie et la Nouvelle Zélande. Ces deux endroits sont en de nombreux points des destinations fantastiques et méritent d'être vues. La visite de cette île aura cependant été un moment singulier, marqué par des instant forts gravés à jamais: la rencontre avec les Diables, ces paysages à couper le souffle, ces balades sur les routes sinueuses de l’île (un paradis pour motards), la campagne Tasmanienne, ces images d’archipels tôt le matin au lever du soleil. Ce fut aussi une expérience humaine formidable que je recommande à quiconque aimant la nature, et la découverte des plus beaux endroits de notre belle planète.

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Récit d'un périple en Tasmanie
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